Newsletter quotidienne n° 4171

En soutien de sa nouvelle offre « Swipi » de préparation de commandes de détail, le pôle Logistique de Skipper Groupe a déployé une solution robotisée AutoStore sur sa récente plateforme logistique des Robins, ouverte en 2023 sur 24.000 m² à Étoile-sur-Rhône dans son fief d’origine en Drôme-Ardèche (ce prestataire toujours familial compte cependant près d’une douzaine de sites, jusqu’en région parisienne et même un aux États-Unis, à Atlanta). « Nous sommes convaincus que c’est le moment d’investir sur des technologies de rupture et matures afin de prendre une longueur d’avance et d’offrir à nos clients –comme à nos équipes– des solutions d’automatisation capables d’assurer une croissance pérenne », indique Fabien Jouvet, le Pdg de Skipper Groupe, en soulignant que le déploiement d’un AutoStore tient de la première chez un logisticien de taille encore modeste (55^ème de notre Top 3PL 2024, avec 55 M€ de CA dans l’Hexagone). Intégrée par son partenaire Fives, cette installation goods-to-man compte plus de 10.000 bacs sur seulement 260 m², avec une densité de stockage quadruplée par rapport aux racks classiques qui fait écho aux problématiques de raréfaction du foncier, note Skipper Logistique. Au-delà, sa solution Swipi de « robotisation packagée » vise à intégrer tout un écosystème de technologies conçues en interne et par des partenaires afin d’automatiser la préparation de détail. Sur sa feuille de route figurent aussi du convoyage, des AGV, voire du picking automatisé. Au-delà du volet technologique, Swipi entend surtout répondre aux enjeux du logisticien en termes d’augmentation des volumes de commandes et de réduction des délais de préparation, notamment sur les flux e-commerce, mais aussi de capacité à accompagner ses clients lors de pics d’activité. Dès cette année, plusieurs d’entre-eux bénéficieront de ce saut technologique : des acteurs de la cosmétique et du monde industriel, ainsi qu’un spécialiste des arts de la table dont les flux e-commerce exigent réactivité et précision. « Swipi nous permet de rester ultra compétitifs sur les flux standardisés, et de repositionner l’humain là où il est essentiel comme la personnalisation de nos colis ou le soin apporté aux produits fragiles », ajoute Grégory Crumière, leader amélioration continue et innovation chez Skipper Groupe. MR

L’opérateur trimodal allemand Contargo (fleuve, fer, route) a préannoncé sur SITL 2025 le lancement fin août de deux nouvelles liaisons ferroviaires entre la France, l'Allemagne et la Pologne : le Duisburg Dourges Shuttle (DDS) et le Poland France Shuttle (PFS). « C’est la première fois que Contargo propose des liaisons ferroviaires continentales n’étant pas directement reliées à un port, et cela représente par ailleurs pour nous une étape importante de développement sur le marché français », nous a confié Andreas Mager, de DG de Contargo Rail Services. À l’Ouest, le point d’entrée et de sortie de ces nouveaux corridors ferroviaires sera la plateforme de Lille Dourges Conteneur Terminal (LDCT), dont Contargo est actionnaire à hauteur de 10%. Celle-ci offre la possibilité de liaisons quotidiennes vers d’autres provenances ou destinations telles que Bordeaux, Fos-sur-Mer, Lyon, Marseille, Miramas, Mouguerre, Paris, Perpignan et Rennes, on encore vers l’Espagne. Mais revenons à nos deux corridors Est-Ouest : le DDS reliera Dourges au terminal DIT de Duisbourg dans la Ruhr à raison de trois rotations par semaine (avec des correspondances possibles vers la Pologne, la République tchèque, l'Autriche et la Chine). De son côté, la liaison PFS proposera deux itinéraires, Dourges-Krzewie et Dourges-Kutno, villes polonaises toutes deux situées à proximité de Łódź, dans le centre de la Pologne. La première est une liaison directe avec un aller-retour par semaine dans un premier temps (la fréquence pourra être doublée ensuite en fonction des volumes), tandis que la seconde nécessite un arrêt intermédiaire sur le terminal DIT de Duisbourg, le tronçon entre le DIT et Kutno étant réalisé via une liaison partenaire du réseau PCC (5 rotations par semaine). Au total, le délai d’acheminement entre Lodz et Dourges est compris entre 45 et 48 h. Les flux dans le sens Est-Ouest feraient l’objet d’une très forte demande de clients dans le retail, la chimie, les meubles ou la cosmétique. Le challenge pour Contargo sera de trouver des volumes dans l’autre sens, face à l’attractivité économique de l’offre de transport routier. JLR

L’éditeur nantais DSIA a été rebaptisé officiellement proLogistik France sur le SITL, du nom du groupe allemand qui l’a racheté fin 2023. Sous sa nouvelle bannière, cet acteur français de 120 collaborateurs fondé en 1985 ouvre un nouveau chapitre de son histoire. « Nous devenons le centre d’excellence du groupe en analyse de la data, fort des équipes spécialisées dont nous disposons dans ce domaine et des deux data centers que nous gérons en propre, nous a indiqué Frédéric Serre, le directeur général de proLogistik France. À ce titre, nous serons à la manœuvre en matière d’IA, cette technologie devant prochainement intégrer des solutions au catalogue de proLogistik ». Aujourd’hui très présent auprès d’enseignes de la grande distribution, d’entreprises des télécoms et de 3PL avec sa suite logicielle Logistar (WMS, TMS, OMS) et son outil de pilotage de la performance (AB Value Supply Chain Analytics), proLogistik France compte aussi étendre la commercialisation de son offre au Canada, aux États-Unis et au Mexique, trois marchés où sa maison-mère est présente (au-delà de l’Allemagne, l’Autriche, La Suisse et la France). Fondé en 1997 et aujourd’hui fort de 750 collaborateurs, proLogistik Group propose une large gamme allant des logiciels aux chariots de préparation, en passant par des terminaux portables, des étiquettes d’identification et des solutions de voice ou visual picking. « Sur le seul périmètre européen, nous ambitionnons de devenir un acteur majeur des solutions logicielles pour la supply chain », souligne Frédéric Serre. AD

Éditeur de solutions SaaS pour la SC collaborative et l’omnicanal, Generix Group a profité du SITL pour faire un focus sur sa solution de planification et d’optimisation des ressources en entrepôt RMS (Resource Management System). Lancée courant 2023 (voir NL 3748), elle fait l’objet de pilotes chez un industriel et un prestataire logistique en France. Composée de quatre modules (Smart Planning, Smart Forecasting, Adéquation & Planning, KPI), la solution se veut un outil d’aide à la décision permettant aux gestionnaires de site d’anticiper leurs besoins en ressources en tenant compte à la fois de la capacité et de la productivité de leur personnel, ainsi que des divers équipements et solutions technologiques utilisés sur site (automates, trieurs, racks, chariots, meubles de ventilation, etc.). RMS intègre aussi une couche d’automatisation dans la prévision de charge et la prise de décision grâce à des algorithmes de deep et machine learning. « En travaillant à partir des données issues des WMS ou d’autres systèmes d’information comme les ERP qui sont récupérées via des API, la solution autorise une prédiction de charge de travail sur des horizons variés pour répondre aux questions stratégiques, tactiques et opérationnelles des logisticiens », a souligné Isabelle Badoc, responsable marketing de la gamme SC Execution chez Generix Group. C’est selon elle un véritable atout alors que les volumes erratiques, la pénurie de ressources et les fréquentes ruptures imposent de disposer de supply chain résilientes, agiles et plus sobres en ressources. Avec les solutions RMS, les ressources peuvent être optimisées de 30%, la fidélisation des équipes augmenter de 20% et les coûts de production logistiques baisser de 25% en moyenne, selon l’éditeur. AD

Sur ce 1^er trimestre 2025, 798.000 m² ont trouvé preneurs sur le marché français de l’immobilier logistique selon le comptage établi par JLL, qui note une quasi-stabilité (-2%) de cette demande placée par rapport au T1 2024. Ce démarrage annuel est cependant inférieur de -8% à la moyenne quinquennale et renvoie au niveau des années antérieures au Covid, souligne le poids lourd du conseil et de l’investissement en immobilier d’entreprise en constatant que la demande exprimée n’est pas totalement à l’arrêt même si l’attentisme de 2024 persiste, avec des délais de décision rallongés. Le nombre de transactions est également stable d’une année sur l’autre –42 vs. 41– et à peine inférieur à la moyenne (46), sachant que le segment des plateformes XXL (> 40.000 m²) se distingue avec 4 grosses signatures en dépit du manque d’offres dédiées sur la dorsale. Et le segment des 10.000–20.000 m² reste également assez dynamique (19 signatures pour un total de 271.000 m²), JLL notant que ces entrepôts de taille moyenne, modulables et à l’engagement financier moindre, sont plutôt recherchés dans un contexte de rationalisation. « Ce début d’année s’avère plus solide que ce que nous redoutions, positive Olivier Durif, son directeur Transaction Industrie & Logistique pour la France. L’expression de la demande d’espaces notamment « décarbonés » reste forte, ce qui reste très encourageant pour la suite de 2025. Cette demande se traduit notamment par une hausse des loyers prime sur plusieurs zones, avec par exemple un loyer prime francilien à plus de 80 €/m²/an, provenant d’actifs neufs répondant aux dernières exigences environnementales ». Autant de signes d’amélioration laissant entrevoir une suite de l’année « aux perspectives encourageantes », selon JLL. MR

Fabricant chinois d’électroménager et de téléviseurs (connu via ses marques Gorenje et Asko), Hisense a choisi GXO Logistics pour gérer ses opérations logistiques dans un nouvel entrepôt de 36.000 m² à Albuixech, près de Valence. Sur cette plateforme située dans une région stratégique vu son grand port faisant partie du corridor méditerranéen, le 3PL effectuera tout un panel d’opérations, allant de la distribution au reconditionnement, en passant par la gestion des retours ou des services à valeur ajoutée (notamment de repalettisation). Démarré en début d’année, le site a une capacité de distribution de plus de 700.000 unités/an, sachant que GXO y a déployé de nouvelles solutions, par exemple en matière d’aide au port de charges. « Hisense est une entreprise qui partage notre vision de l’innovation et de l’excellence, souligne Rui Marques, DG Espagne et Portugal de GXO Logistics. Notre capacité à relever les défis de la supply chain, comme les pics de demande, ainsi que notre engagement en faveur du développement durable, sont en outre essentiels pour permettre à cette société d’accroître la satisfaction de ses clients ». De plus, le prestataire connaît parfaitement les marchés de la péninsule ibérique, où il compte une cinquantaine de sites et emploie plus de 8.500 collaborateurs. AD