La chaîne nordiste de mode enfantine Okaïdi se lance dans la consigne pour sa gamme textile (hors chaussures, accessoires et sous-vêtements). Comme ses clientes revendent ses produits sur Vinted, sans doute seront-elles tentées demain de plutôt les rapporter (2 ans maximum après la date d’achat et en bon état, lavés et repassés) dans l’un de ses 350 magasins français, contre un bon d’achat de 15 à 20% de la valeur initiale (indiquée dès l’achat) à utiliser sur son site web ou en point de vente. C’est ce que propose l’enseigne pour les 2,4 millions de membres de son programme fidélité, en limitant les coûts logistiques de ce service au maximum : les produits seront replacés dans le magasin où ils ont été rapportés. « Pour l’instant, on ne les déplace pas car c’est ce qui coûte cher dans la logistique de la seconde main », explique Ludovic Leurent, responsable seconde main chez Okaïdi. En une semaine, 600 clientes avaient ainsi ramené 5.000 pièces. Les vêtements sont revendus moins chers (-50%), mais la marge est la même que sur le neuf. Pour Valérie Garnier, directrice Retail France, « ce service permet de recruter de nouveaux clients -car après 12 ans, nous n’habillons plus les enfants- et de créer une préférence de marque tout en répondant aux enjeux de pouvoir d’achat. C’est possible car nos produits sont faits pour durer, avec un style assez intemporel ». L’ambition est que la seconde main atteigne rapidement 5% du CA vêtements vendus en France. Cette formule s’ajoute aux bornes de recyclage pour les vêtements usagés de toutes marques dans son réseau et aux dépôts-vente saisonniers. Aussi présente à l’étranger pour un total de 567 magasins, l’enseigne affirme par ailleurs avoir réduit de 8% son total de références neuves comparé à 2024, et compte poursuivre en ce sens. VL

Ludovic Leurent, responsable seconde main chez Okaïdi ©V. Lepercq