Quelle va être la contribution de la Supply Chain dans le passage de l'économie de possession à l'économie d'usage ? Vaste sujet me direz-vous ! C'est pour en débattre qu'une douzaine de Directeurs SC et des Opérations de grands groupes se sont réunis le 20 avril dans le cadre du Cercle prospectif de la SC, organisé par Deloitte en partenariat avec Supply Chain Magazine. Un tour de table a révélé les différences de maturités sur ce thème des divers secteurs, la plupart étant au début de leur réflexion quand d'autres ont commencé leur mutation il y a 15 ans (ex : dématérialisation de la musique). Il a également permis de recenser divers exemples concrets : le paiement à l'heure de vol pour les moteurs dans l'aéronautique ou au coût à la page pour les imprimantes, la dispensation du nombre exact de comprimés de médicaments ou la mise en place de services et d'appareils médicaux dans la santé, la possibilité de faire recharger son flacon de parfum dans les cosmétiques, la réutilisation de lanceurs dans l'aérospatial, la location de vêtements de luxe dans la distribution... Deux participants soulignent la complexité accrue induite par ces nouveaux business models, l'importance de la formation des commerciaux pour qu'ils puissent bien vendre les nouveaux services ainsi que les aspects juridiques (contrats à bien border) qu'il ne faut surtout pas négliger. « On vend plus des droits que des produits », a souligné un participant. Sur un plan plus logistique, d'autres exemples d'économie d'usage sont bien sûr l'externalisation du transport et de la logistique, largement pratiquées par l'aéronautique et la téléphonie notamment, mais aussi la mutualisation des fonctions de prévisionnistes, des entrepôts, des transports... CP
Photo ©C.Polge
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