L'année 2018 est une année charnière selon l'Union TLF, combinant la reconnaissance par les administrations publiques de la dématérialisation des documents de transport et la construction d'un marché digital européen en transport et logistique. La semaine dernière, au menu de la journée d'informations organisée à Paris par la commission « Digital » (nouveau pôle transverse TLF & TLF Overseas), il y avait en premier lieu le règlement européen général pour la protection des données (RGPD), auquel nous consacrerons d'ailleurs un article détaillé dans le numéro de mars de Supply Chain Magazine. Les entreprises vont être appelées à établir une gouvernance de la protection des données à caractère personnel, conforme aux nouvelles exigences. Principaux conseils de TLF et de l'expert Jacques Velot de l'Imprimerie Nationale : tout nouveau système d'information devra être nativement conçu pour l'intégrer, tandis qu'il faut établir des priorités pour mettre progressivement aux normes le SI existant. La deuxième actualité est le règlement européen eIDAS, applicable depuis le 1er juillet 2016, et qui porte sur l'identification électronique et les services de confiance pour les transactions électroniques. L'objectif est de démocratiser la digitalisation des processus pour booster le marché européen, de mettre en place des identités électroniques fiables et interopérables ainsi que des services de confiance sécurisés mais simples à déployer. En lien avec la signature électronique, la réunion s'est poursuivie avec la lettre de voiture (CMR) électronique : la loi française de 1999 a été récemment actualisée, et le protocole européen additionnel eCMR a été ratifié par la France fin 2016. La CMR électronique a pour avantage de partager en temps réel l'information à tous (donneur d'ordre, transporteur, conducteur, destinataire). « J'ai beaucoup de difficultés à faire adopter l'eCMR par les entreprises adhérentes » remarque toutefois Anne Sandretto, Déléguée Générale TLF Overseas. CC